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C'est pas mon idée !

mardi 3 mars 2015

M-paiement : quand la banque donne l'exemple

Wintrust Financial
À l'issue de presque 2 ans d'expérimentation, le petit établissement communautaire américain Wintrust Financial a récemment généralisé son service de retrait d'argent sur GAB par smartphone. A priori, rien de très original dans ce déploiement, de nombreux autres l'ayant précédé. Les motivations de cette innovation sont ici plus intéressantes.

Le principe de fonctionnement du dispositif est relativement classique. Au sein de son application de banque mobile habituelle, et après authentification, le client prépare sa transaction, choisissant l'automate et le montant de son retrait. Une fois devant l'appareil, il sélectionne l'option ad hoc et il ne lui reste qu'à capturer avec son téléphone le QR code affiché à l'écran pour finaliser l'opération et obtenir la somme désirée.

La phase de test a été particulièrement longue car la petite banque, constamment obsédée par la qualité de service, souhaitait s'assurer que la nouvelle fonction était bien accueillie par ses clients et ne serait pas qu'un gadget technologique finalement inutile. En l'occurrence, le succès est au rendez-vous : bien que le scepticisme prédomine parmi les réactions initiales, l'utilisation effective du service remporte rapidement l'adhésion – voire l'enthousiasme – et, ce, à travers toutes les générations.

Retrait par mobile

Or, dans la stratégie de Wintrust Financial, cette « victoire » n'est pas une fin en soi, puisqu'elle procède d'une vision globale autour d'un futur porte-monnaie mobile universel. En partant du postulat que les paiements par smartphone sont inéluctables, même s'il faut encore attendre des années avant leur avènement, l'établissement veut à la fois en démontrer au plus tôt les bénéfices à ses clients particuliers et prouver aux commerçants que les consommateurs sont prêts à les adopter.

Le paiement mobile est depuis toujours handicapé par cette équation insoluble : le grand public n'adopte pas le porte-monnaie virtuel faute d'acceptation dans ses boutiques préférées, tandis que les marchands ne s'équipent pas tant qu'ils ne voient pas suffisamment de demande de la part de leurs clients. Ce que souligne l'initiative de Wintrust, c'est que les banques, qui font partie des premières intéressées au développement de ces solutions, ont au moins un levier susceptible de faire pencher la balance, avec leurs réseaux de GAB.

Lorsque la revue American Banker présente ce cas, elle met d'abord l'accent sur les opportunités que savent saisir quelques petites banques face à leurs concurrentes géantes, aux ressources quasiment infinies. Ne pourrait-on tenter un parallèle avec la situation actuelle des institutions financières françaises (ou européennes) qui peuvent s'attendre à un débarquement imminent d'Apple Pay (et de quelques autres, si tout va bien) ? N'auraient-elles pas maintenant une occasion unique de prendre les devants ?

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